jeudi 13 décembre 2012

Notre-Dame de Paris 850 ans


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La cathédrale Notre-Dame de Paris a inauguré mercredi le jubilé de ses 850 ans. Durant toute une année, des colloques, concerts et expositions vont célébrer ce joyau de l'art gothique. Lire l'article sur France 24.com
http://www.france24.com/fr/20121212-notre-dame-paris-souffle-850-ans?ns_campaign=nl_quot_fr&ns_mchannel=email_marketing&ns_source=NLQ_20121213&f24_member_id=&ns_linkname=node_4645550&ns_fee=0

 Cet article sur "Notre-Dame de Paris" que j'ai retrouvé dans mes archives :

Dans le sanctuaire,  adossées au pilier sud-est du transept, des fleurs toujours blanches honorent une Vierge à l’Enfant priée sous le vocable de « Notre Dame de Paris ». Dès les origines de la cathédrale au XIIe siècle, un autel dédié à la Vierge  fut disposé à cet emplacement.*
Cette statue est la plus connue des trente-sept représentations de la Vierge que compte la cathédrale. Sculptée au milieu du XIVe siècle, elle provient de la Chapelle Saint-Aignan située dans l’ancien Cloître des Chanoines sur l’Île de la Cité. Transférée à Notre-Dame en 1818, elle fût d’abord placée au trumeau du Portail de la Vierge en remplacement de la Vierge du XIIIe siècle abattue en 1793. C’est en 1855, au cours de la campagne de restauration de Viollet-le-Duc, qu’elle fut installée à son emplacement actuel, emplacement historique puisque dès la fin du XIIe siècle, un autel à la Vierge était élevé au même endroit.
Longue, élégante, assez fortement hanchée, elle porte sur son bras l’Enfant Jésus qui joue avec la boucle de son manteau dont les larges plis retombent avec grâce ; une couronne couvre sa tête. [1]
À peine jolie, mais si bizarre avec son sourire joyeux éclos sur de mélancoliques lèvres ! Aperçue d’un certain côté, elle sourit à Jésus, presque railleuse. Il semble qu’elle attende un mot drôle de l’Enfant pour se décider à rire ; elle est une nouvelle mère, pas encore habituée aux caresses de son fils. Regardée d’un autre point, sous un autre angle, ce sourire, si prêt à s’épanouir s’efface. La bouche se contracte en une apparence de moue et prédit des pleurs. Peut-être qu’en parvenant à empreindre en même temps sur la face de Notre-Dame ces deux sentiments opposés, la quiétude et la crainte, le sculpteur a voulu lui faire traduire à la fois l’allégresse de la Nativité et la douleur prévue du Calvaire. [2]
C’est auprès de cette statue que le poète Paul Claudel se convertit, au cours des Vêpres du jour de Noël 1886, en témoigne une inscription sur le pavement. Dans son œuvre, il y fait allusion :
« C’était le plus sombre jour d’hiver, et la plus noire après-midi de pluie sur paris, les vêpres dans la demi-nuit de Noël, et le chœur au milieu illuminé or et lin et le grand tapis avec cette disposition d’officiants or et linge jusqu’à l’autel, la cérémonie par rapport à moi latérale et l’allumage de ce peuple blanc qui chante et qui accomplit quelque chose dans le temps réel. » [3]
« J’étais moi debout dans la foule, près du second pilier à l’entrée du chœur à droite du côté de la sacristie. Et c’est alors que se produisit l’événement qui domine toute ma vie. En un instant, mon cœur fut touché et JE CRUS. Je crus, d’une telle force d’adhésion, d’un tel soulèvement de tout mon être, d’une conviction si puissante, d’une telle certitude ne laissant place à aucune espèce de doute, que, depuis, tous les livres, tous les raisonnements, tous les hasards d’une vie agitée, n’ont pu ébranler ma foi, ni, à vrai dire, la toucher. J’avais eu tout à coup le sentiment déchirant de l’innocence, l’éternelle enfance de Dieu, une révélation ineffable ». [4]
Depuis plus de huit siècles, les pèlerins et visiteurs prient au pied de cette statue Marie, Reine des Cieux, ces prières portées par de nombreuses flammes de dévotion brûlant jours et nuits tout au long de l’année.

* Vierge à l’Enfant dite Notre-Dame de Paris   Milieu du XIVe siècle.  Le visage aux expressions si particulières En 2004, au cours du réaménagement du dispositif liturgique, la statue fut déposée et nettoyée. Traces de polychromie entre les ornements du manteau.  Le nettoyage effectué en 2004 fut l’occasion de remettre à jour de nombreuses traces de polychromie moyenâgeuse.
[1] « Notre-Dame de Paris, Notice historique et archéologique » de Marcel Aubert, 1950
[2] « La Cathédrale » de J.-K. Huysmans, 1898
[3] « Visage radieux », 1942
[4] « Ma conversion », 1913
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Cathédrale Notre Dame de Paris

6 place du Parvis Notre Dame 4e arrondissement

tel : 01 42 34 56 10

métro : cité    RER : lignes B et C St Michel Notre Dame
Un des monuments majeurs de l’art gothique. Son plan met en valeur l’unification de l’espace, caractéristique de cet art. Elevée de 1163 à 1270, c’est une des premières églises à arcs-boutants. Elle fut restaurée au XIXe siècle par Viollet le Duc. Trois grandes rosaces. Murs sculptés du chœur. Pietà du vœu de Louis XIII
Visites offertes par la cathédrale. Elles sont assurées par les « communautés d’Accueil dans les Sites Artistiques (CASA) du lundi au vendredi de 12 h, mardi à 16 h, samedi à 14 h 30 et dimanche à 14 h
Service « Accueil Jeunes », mardi mercredi, jeudi, vendredi : de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h, sauf pendant les vacances scolaires. Prendre rendez-vous en écrivant à : Service Accueil Jeunes, 6 place du Parvis Notre-Dame 75004

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