mardi 15 janvier 2013

Ce qu'il fau tfaire oupas au Réveillon de Npël



Ce qui se fait :
Le plan de table traditionnel à Noël veut que l’on alterne un homme et une femme et que l’on mélange les générations autour de la maîtresse de maison. Mais, pour des raisons pratiques, la « cuisinière en chef » peut être située près des fourneaux ou à une place qui lui permet de sortir aisément de table. On regroupe aussi souvent les enfants d’un côté et les adultes de l’autre pour faciliter les conversations. Cela évitera que les ados s’ennuient à mourir et passent le repas à soupirer ou pianoter sur leur portable, et que Jules braille qu’il a envie de pipi en plein débat sur les variations du climat.
Les fêtes de fin d’année sont également l’occasion de prendre des nouvelles de chacun, de faire le bilan de l’année écoulée et de s’en remémorer les bons moments… Mais, toujours, sans jugement hâtif, question indiscrète ou haussement de ton en cas de désaccord. Oui, Robin a redoublé son CM1, oncle Jean est encore au chômage et Sophie n’a toujours pas trouvé de mari, mais non, vous n’êtes pas obligé d’en parler.

Ce qui ne se fait pas :
Ce n’est pas parce que le réveillon, cette année, ne se fête pas chez vous que vous avez le droit de :
- arriver les mains vides (un bouquet de fleurs ou quelques chocolats ne sont jamais pour déplaire, surtout si vous espérez être réinvité…)
- vous mettre les pieds sous la table et regarder les autres travailler (un petit coup de main n’est jamais superflu : les hommes pour ouvrir les huîtres, les femmes pour découper la dinde et les plus jeunes pour beurrer les toasts… Des corvées, il y en aura pour tout le monde ! )
- tourner le dos à votre voisin de tablée parce que vous avez le malheur d’être « tombé » à côté de tonton André qui parle trop fort ou de l’arrière-grand-mère qui n’entend plus assez. Un petit mot et une petite attention pour chacun, c’est aussi ça, la magie de Noël !
- aborder les sujets qui fâchent : politique, argent (et a fortiori héritage), amour (aux célibataires endurcis et à tous ceux qui ne sont pas venus accompagnés cette année). Veillez à épargner les sensibilités et à préserver une ambiance chaleureuse, au moins le temps du dîner.

Autour de la table

Vous le savez déjà :
Vous connaissez sûrement ces règles de bienséance mais cette piqûre de rappel vous aidera à vérifier que vous les appliquez bien, si ce n’est toute l’année, au moins lors du repas de Noël :
Une fois attablé, rangez vos coudes : ils ne doivent ni se poser sur la table si s’ouvrir en deux ailes qui touchent les bras de vos voisins. La serviette se pose sur les genoux et surtout pas nouée autour du cou, façon bavoir de bébé.
Avant d’attaquer votre assiette, vérifiez que tout le monde est bien servi et que la maîtresse de maison a commencé : c’est elle qui donne le top départ.
Pour honorer votre hôte, ne vous goinfrez pas : on conseille même de ne jamais finir son assiette, cela montre que vous mangez parce que c’est bon et non parce que vous avez faim.
Tout au long du repas, les hommes doivent veiller à ce que les verres des femmes autour d’eux soient toujours remplis. Si vous ne suivez pas cette recommandation à la lettre, veillez au moins, chaque fois que vous saisissez une bouteille sur la table, à servir vos voisins avant vous. Même chose pour la corbeille à pain.
A l’heure de la soupe, rappelez-vous cette règle que l’on a dû vous répéter enfant : c’est la cuillère qui vient à la bouche, et non la bouche à la cuillère. Evitez aussi de boire votre potage au bol ou de siroter le contenu de vos cuillérées. De manière générale, tous les bruits de bouche sont proscrits.
Même (et surtout) celui du contentement quand vous serez repu.
A savoir :
Contrairement aux idées reçues, certains usages très répandus sont à proscrire :
On ne doit pas souhaiter « Bon appétit » en début de repas : n’oubliez pas que vous êtes là pour le plaisir et non pour calmer votre faim.
Comble de la vulgarité : déboucher le champagne en envoyant le bouchon au plafond : gardez-le dans votre main et étouffez le bruit, en plus de « faire chic », cela évitera les accidents… et les nuits de Noël aux urgences.
Si l’un des convives vous réclame un morceau de pain : hors de question de le piocher pour le lancer à votre invité. Il faut présenter la corbeille et le laisser se servir, tout en en proposant au reste de la tablée.
Saucer n’est pas non plus le comble du raffinement. Si vous y tenez vraiment, plantez votre morceau de pain au bout d’une fourchette et faites ce que vous avez à faire, discrètement.


Autour des cadeaux

A ne surtout pas oublier :
Quand vous offrez un cadeau, quel qu’il soit, emballez-le soigneusement et retirez l’étiquette du prix. S’il est incrusté sur l’objet, masquez-le au feutre ou avec un autocollant.
On vous conseille aussi d’écrire un petit mot sur les cadeaux qui le permettent (livres, par exemple). Avec cette petite dédicace personnelle, le destinataire n’aura pas l’impression que ce présent fait partie de ceux achetés au hasard parce qu’ils serviront bien à quelqu’un…
Quand vous recevez un cadeau, ouvrez-le immédiatement : ne fuyez pas ce moment délicat sous prétexte des marrons sur le feu ou d’un enfant qui pleure. Déballez lentement et espérez que celui qui vous a offert le cadeau ne vous mette pas mal à l’aise avec un
« Alors, ça te plaît ? ».

A oublier absolument :
Demander le ticket de caisse pour un échange ou un remboursement, même si c’est simplement pour la taille ou la couleur. Laissez penser à « l’offrant » que ce présent est tout simplement parfait. Si vous recevez le pire des cadeaux, souriez. Vous n’êtes pas obligé d’en faire des tonnes sur sa beauté, mais une petite remarque sur son originalité peut faire l’affaire : « Comme c’est original ! » ou « On ne m’avait jamais fait un cadeau comme ça ! » passe bien mieux que « Mais quelle idée ?! » ou « Où es-tu allé chercher ça ?! ».
Quand vous offrez, en revanche, ne fixez pas le destinataire du cadeau à l’affût de ses réactions. Laissez-le le découvrir seul et préparer ses remerciements… Vous auriez sans doute aimé qu’on le fasse pour vous plus d’une fois.
Les bonnes manières diffèrent souvent d’une famille à l’autre. Mais n’oubliez pas une règle universelle : il n’est pas convenable de dire aux autres ce qui se fait ou ne se fait pas. Si vous n’êtes pas un spécialiste de la bienséance, personne ne devrait donc vous le faire remarquer. La magie de Noël, c’est aussi de s’accepter les uns les autres comme on est.

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